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Euroligue de basket : neuvième victoire d’affilée pour Paris, nouveau record pour un club français

Le Paris Basketball est inarrêtable. Le club de la capitale a aligné, mardi 3 décembre à Belgrade, contre le Maccabi Tel-Aviv (93-81) une neuvième victoire de suite en Euroligue, réalisant ainsi la plus longue série d’invincibilité d’un club du championnat de France dans la compétition.
Les Parisiens, qui n’ont plus perdu sur la scène européenne depuis le 17 octobre (109-107 dans la salle du Bayern Munich), dépassent les huit succès de rang enchaînés par l’AS Monaco la saison dernière de la 22e à la 29e journée. Ils se rendront, vendredi, sur le parquet de l’Olympiakos dans la peau du seul leader (dix victoires pour trois défaites), après le revers du Fenerbahçe à Vitoria (88-76).
« Depuis le début de saison, je dis aux joueurs qu’on va se battre à tous les matchs. Après, il faut mettre les tirs et les joueurs sont actuellement en confiance », a réagi, au micro d’Euroleague TV, Tiago Splitter, l’entraîneur brésilien de Paris.
Le club, créé seulement en 2018, défie toute logique pour sa première saison dans la plus grande compétition européenne pour laquelle il est invité en tant que vainqueur de l’Eurocoupe. C’est en patrons pourtant que les joueurs parisiens se sont imposés pour la cinquième fois à l’extérieur, mardi à Belgrade, où le Maccabi Tel-Aviv dispute ses matchs à domicile, devant une très faible affluence.
Ils n’ont jamais vraiment tremblé, comptant jusqu’à 21 points d’avance en milieu de troisième quart-temps, grâce à leur défense agressive, leur jeu de transition rapide et leur adresse extérieure. Ils comptaient ainsi à longue distance 50 % de réussite à la mi-temps (10 sur 20), dont 3 sur 4 pour Maodo Lô (11 points à la pause, 19 au final) et 3 sur 6 pour Nadir Hifi (13 points à la mi-temps, 15 au final).
Le club de la capitale a ensuite levé le pied, notamment en défense et à longue distance (0 sur 7 dans le 3e quart-temps, 12 sur 33 au final), laissant revenir les Israéliens sous les dix unités en début de quatrième quart-temps (68-60). Mais ils ont alors pu compter sur T. J. Shorts, leur meilleur joueur qui a pris les choses en main, pour lui-même (22 points) ou les autres (8 passes décisives), comme sur ce alley-oop délivré à Tyson Ward pour redonner douze longueurs d’avance à 1 minute 45 secondes du buzzer.
« Il fallait faire corps et garder notre énergie dans cette salle vide. On s’est un peu relâché dans les 3e et 4e quarts-temps mais on a eu la patience pour bien finir », a souligné Tiago Splitter. Avec Lô, Ward (14 points) a été un autre joueur-clé du succès parisien : son interception à une minute du terme a scellé la neuvième victoire de suite, historique.
Pour sublimer cette belle soirée européenne du basket français, Villeurbanne (Asvel) s’est imposé aux dépens du Real Madrid 80 à 78, à l’Arena de Décines-Charpieu grâce à deux ultimes actions décisives.
« Battre le Real est l’une des plus grosses victoires que nous ayons pu obtenir depuis dix ans que nous sommes là avec Tony [Parker, le président du club] qui a eu des mots très forts ce [mardi] matin et après le match pour les joueurs qui doivent croire en eux », a déclaré le président délégué de l’Asvel, Gaëtan Muller.
Le club rhodanien restait pourtant sur une série de dix défaites consécutives contre le Real Madrid qu’il n’avait plus battu depuis 2003. A la mi-temps, l’Asvel menait 51-43 mais un troisième quart-temps catastrophique – perdu 23-8 – a failli causer sa perte avec les grosses performances de Mario Hezonja, auteur de 19 points au total, et Gabriel Deck (17 points).
A l’entame de l’ultime quart-temps, Villeurbanne s’est retrouvé mené 66-59, mais Théo Maledon (23 points, 7 passes) a une nouvelle fois été déterminant dans le succès de son équipe. Les six points qu’il a inscrits en début de dernier quart ont permis à l’Asvel de revenir dans le coup avec un score passant de 61-69 à 67-69. C’est encore Maledon qui a égalisé à neuf secondes de la fin (78-78).
« On a su rebondir après une période qui n’était pas à notre avantage. Les joueurs ont réussi à trouver les ressources pour gagner. C’est ce qui est encore plus beau. Ils le méritent », a commenté l’entraîneur de l’Asvel, Pierric Poupet.
L’Argentin Facundo Campazzo a pourtant failli donner la victoire in extremis au Real Madrid à une seconde de la sirène, mais le contre d’Andre Roberson, validé par la vidéo, et le panier qui a suivi, signé Paris Lee (13 points, 4 passes) ont assuré le succès de l’Asvel.
Avec cinq victoires et huit défaites, les Villeurbannais restent dans la course pour le top 10, synonyme de qualification. Ils se hissent au 14e rang, à une victoire du Real Madrid (12e) qui concède sa septième défaite et confirme son début de saison poussif.
Le Monde avec AFP
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